Selon une étude du groupe Robert Half menée auprès de 2 400 managers des ressources humaines, financiers ou dirigeants de 13 pays, les recruteurs semblent être assez tolérants avec les fautes dans les CV. Pour 18 % des recruteurs français, les fautes n’ont carrément aucune importance !
Le début de l’année est une période propice aux changements d’emploi. Les candidats en profitent donc pour remettre à jour lettre de motivation et CV. Mais ces armes de recherche massive sont à double tranchant, notamment en raison des fautes d’orthographe qui s’y invitent de plus en plus souvent.
Face à la multiplication des fautes dans les CV, le groupe Robert Half s’est intéressé aux conséquences de ces dernières sur le choix des recruteurs dans différents pays. Très instructifs, les résultats de cette étude démontrent que les recruteurs français sont assez indulgents avec les fautes d’orthographe, de français ou de frappe.
35 % d’entre eux tolèrent de 2 à 3 fautes avant de jeter votre candidature à la poubelle. 20 % acceptent même jusqu’à 5 fautes. Mais le plus surprenant est que 18 % affirment que les fautes n’ont aucune importance !
Pour Guillaume Colein, Associate Director de Robert Half International France, bien que les fautes restent globalement mal acceptées, l’exigence du recruteur varie en fonction du profil recherché : « un CV d’un comptable avec quelques fautes sera regardé avec beaucoup plus de tolérance que celui d’un responsable éditorial car le recruteur analysera avant tout les éléments chiffrés, les exemples pratiques… ».
Par ailleurs, « à l’ère du tout Internet, la plupart des candidats rédigent moins, simplifient leurs candidatures et surtout répondent vite : la faute paraît plus tolérable. Un candidat qui souhaite se différencier a finalement tout intérêt à traquer la faute sans relâche en relisant et en faisant relire son CV », conseille Guillaume Colein.